Les tontons flingueurs (17)

Publié le par jeanphi

17 - Salle de séjour

Monsieur Fernand dîne dans la salle de séjour. Pascal et Bastien entrent par la fenêtre.

 

Pascal

Bonsoir !

Monsieur Fernand

Vous êtes louf non ? Qu'est ce que c'est que ces façons d'arriver en pleine nuit par le jardin ?

Pascal

Ben, on voulait pas sonner à cette heure là, réveiller toute la maison. Si la demoiselle se posait des questions. A cet âge là, on imagine.

Bastien

Et puis, on avait à vous parler.

Monsieur Fernand

Vous, je vous ai déjà vu quelque part ...

Bastien

Tout à l'heure, chez les Volfoni. J'étais de l'autre côté.

Monsieur Fernand

Asseyez vous, j'suis en train de becter.

Pascal

Alors là, on est vraiment confus ! Voilà, si on est venu à deux, y'a une raison ! Bastien, c'est le fils de la sœur de mon père, comme qui dirait, un cousin direct, vous saisissez la complication Monsieur Fernand.

Monsieur Fernand

Non, pas encore !

Bastien

Ah, forcement, t'as pas donné à Monsieur Fernand mes références : 1ère gâchette chez Volfoni, cinq ans de labeur, de nuit comme de jour, et sans un accroc.

Pascal

Vous la voyez ce coup là l'embrouille ? Dans le monde des caves, on appelle ça, un cas de conscience, nous on dit : un point d'honneur. Entre vous et les Volfoni, il va faire vilain temps, en supposant que ça tourne à l'orage, Bastien et moi, on est sûr de se retrouver face à face, flingue en pogne, avec l'honnêteté qui commande de tirer. Ah non, un truc à décimer une famille.

Monsieur Fernand

Ouais, je vois ... Vous voulez boire un coup ?

Bastien

Non, non merci, jamais entre les repas.

Pascal

Moi non plus, chez nous c'est la règle : santé, sobriété.

Bastien

On en a trop vu qui se sont gâtés la main aux alcools.

Monsieur Fernand

J'peux rien vous reprocher, les histoires de famille, ça, c'est comme une croyance, ça force le respect. Bon, alors, qu'est ce que vous proposez ?

Pascal

Bastien a donné sa démission à Monsieur Raoul.

Monsieur Fernand

La tienne va suivre ?

Pascal

J'peux pas faire moins Monsieur Fernand, ' faut comprendre.

Monsieur Fernand

J'comprend. Ouais, quand la protection de l'enfance coïncide avec la crise du personnel, faut plus comprendre, faut prier !

(à suivre...)

Publié dans Les Tontons flingueurs

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